J’ai peur, j’ai mal
(Michel Corringe)

Il ne sort plus il a peur de tout
Abandonné, jeté, roué de coups
Un vieux cheval n’aurait pas ce regard
Sonné, cinglé de désespoir
À croire que toujours le match est truqué j’ai mal j’ai peur j’ai mal
L’arbitre vendu, les cartes marquées j’ai mal j’ai peur j’ai mal
C’est fou ce que l’homme peut inventer
Pour humilier, pour abîmer...

Scènes de chasse tous les jours
Si tu sors des sentiers battus
Fais des zigzags, cours, cours, cours
Si tu vis différemment
Et que l’on te montre du doigt
Mords-le ce doigt mords mords mords

Il ne sort plus il a peur de tout j’ai mal j’ai peur j’ai mal
Des chiens, des enfants, des amis, de tout j’ai mal j’ai peur j’ai mal
La tolérance est une fragile fleur
Qui ne pousse pas près des ordinateurs
Paranoïa ont signé les toubibs j’ai mal j’ai peur j’ai mal
Il est bizarre nous chuchote sa voisine j’ai mal j’ai peur j’ai mal
Nous ne savons plus reconnaître la vie
Nous ne savons plus reconnaître l’amour

Seuil de rentabilité
Toujours plus, plus vite, bâclé
Le nouveau credo
Allons, poussez-vous un peu
Que les plus forts puissent vivre
Encore un peu mieux mieux mieux

Il ne sort plus il a peur de tout j’ai mal j’ai peur j’ai mal
Il ne bouge plus il se fout de tout j’ai mal j’ai peur j’ai mal
Il répète une phrase, toujours la même
J’ai mal, j’ai peur, j’ai mal (ad libitum)


légende   |   menu des titres   |   Courrier contact